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Avant le démontage des échafaudages
| Photos de Gérard Valette, Roth échafaudages |
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Flèches nord et sud
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Début janvier les travaux de restauration des flèches étant terminées, les échafaudages des flèches nord et sud ont été démontés. |
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Cloître
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Le choix de la teinte de l’enduit des maçonneries a été défini. Le crépissage des murs extérieurs et intérieurs du cloître ont débuté. |
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Charpente : les parties endommagées des chevrons ont été remplacés |
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Ferblanterie-couverture : la découverture du cloître et la pose des chéneaux « sur « chevrons sont en cours |
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Absides du chœur : nettoyage
Les trois absides en hémicycle situées à l'est du chœur de la Collégiale représentent sans conteste l'un des éléments architecturaux le plus ancien et le plus représentatif des façades de la Collégiale. Typiquement de style roman, ces absides se démarquent par la qualité de leur ornementation lapidaire sculptée, notamment par leurs modillons à figures sculptées humaines ou animales. Très bien conservées par leur exposition géographique ainsi que par les qualités particulières de la pierre jaune d'Hauterive, les absides et leurs décorations se sont vu recouvertes au fil du temps d'une dense patine noirâtre causée par la pollution. Particulièrement concentrée sur les parties supérieurs des décors, cette patine est provoquée par l'accumulation de dépôts (poussières, suies de combustion, micro-organismes, etc...) agglomérés par la précipitation de sulfate de calcium (gypse) sous l'action du dioxyde de souffre présent dans l'air. Cette patine noire s'alterne avec des secteurs où la pierre est délavée voir érodée sous l'effet des coulures d'eau pluviale. La suppression de ces patines noirâtres a donc été motivée par deux raisons principales:
Premièrement, la composition chimique de ces croûtes est de nature à interagir négativement avec la composition calcaire de la pierre d'Hauterive.
Deuxièmement, la perturbation visuelle causée par la patine noire et les zones de coulure dévalorise grandement l'apparence et l'aspect esthétique des absides et de leur sculpture romane. La qualité exceptionnelle de ces décors sculptés, la présence de fragments de badigeons historiques ainsi que la complexité chimique des dépôts et patines a imposé le choix d'une combinaison de méthodes sélectives de nettoyage. C'est ainsi qu'après différents tests il a notamment été opté pour l'utilisation d'un laser, technique de pointe pour le nettoyage encore très peu mise en œuvre en Suisse. L'avantage majeur du laser réside dans la possibilité de pouvoir supprimer les croûtes noires sans dégrader les anciens restes de badigeons, patines et le substrat pierreux d'origine. Très efficace, cette méthode de nettoyage demande une grande précision et concentration lors de sa mise en oeuvre. Utilisé pour tous les éléments de décors (culots à faciès, tailloir, corniche à denticule et arceaux en plein-cintre) le laser n'a toutefois pas été mis en œuvre pour la suppression des épaisses concrétions gypseuses ou calcaire. C'est au microsablage qu'il a été fait appel dans ce type de cas; projeté par une petite buse de la taille d'un stylo, une fine poudre abrasive (~150 µ) permet par un phénomène de micro-érosion de pouvoir supprimer efficacement ce type de dépôts. Le reste des parements de façade a pu ensuite être nettoyé à l'aide de compresses (sorte d'emplâtre) composée d'un mélange de pulpe de papier et d'un agent de nettoyage basique doux. Ces compresses enlevées après un certain temps d'application et un rinçage accompagné d'un brossage doux ont permis de supprimer tous les résidus et dépôts de crasse se trouvant à la surface de la pierre.
C'est donc grâce à la combinaison de toutes ces méthodes qu'il a pu être possible de nettoyer l'ensemble des absides avec d'excellents résultats dans un espace de temps modéré (~7 mois) pour ce genre d'interventions délicates.
Consortium multidisciplinaire MJFZ, M.Muttner, octobre 2012 |
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Tour lanterne : réfection des joints
Située sur le transept à la croisée de la nef et du chœur, la tour lanterne est percée d'une baie par face. Portant encore les traces de rubéfaction de l'incendie de 1450, l'appareillage de pierre de taille a fait depuis l'objet de diverses réfections et de quelques réaménagements de blocs de pierre du parement. C'est dans le courant de ces interventions ainsi que lors de diverses manipulations que les bords des blocs de pierre de taille, nets et francs à l'origine, ont été endommagés, formant depuis localement des joints très larges (jusqu'à 2 - 3 cm.). Quasiment tous rejointoyés lors de la restauration de Châtelain en 1869, ces joints avaient alors été exécutés avec un mortier fortement hydraulique de teinte très clair. Actuellement nombre de ceux-ci sont fissurés et décollés de l'appareillage. Ces divers aspects physiques et esthétiques ont justifié la suppression de ces joints inadéquats afin de pouvoir effectuer un re-jointement avec un mortier plus adapté par le choix des matériaux utilisés ainsi que de leur coloration. Différents essais et échantillons de mortiers de jointoiement ont été effectués à l'aide de plusieurs teintes de sable et de sable de pierre jaune concassée permettant finalement d'obtenir une teint s'adaptant de façon optimale à l'appareillage tout en conservant visible la notion des joints des parements de la tour. Après avoir défini un mélange idéal pour le rejointoyage, il a pu alors être procédé à la réfection des joints inadaptés ou déficients. Ces interventions se sont donc ensuite déroulées dans la chronologie d'exécution suivante: - suppression de tous les joints fissurés, décollés ou inadéquats au moyen de petites broches et/ou de meule à disque ultra-fin (1.2mm). - ragréage des joints ouverts au moyen du mélange de mortier de chaux et des différents sables définis lors des essais préliminaires. - Nettoyage soigneux des bordures des rejointoyages à l'eau claire afin d'éviter tout voile de calcin blanchâtres sur la pierre environnant les joints refaits. Les ragréages de lacunes dans la pierre, ainsi que les joints, ont été effectués à l'aide d'un mortier minéral comportant du sable concassé de pierre jaune ayant le rôle double de charge et de pigment. Une fois l'ensemble de ces ragréages et rejointoyages effectués, c'est en fonction des teintes environnantes (rubéfaction, patines...) et selon nécessité qu'il a été procédé à certaines intégration visuelles au moyen de glacis minéraux légèrement colorés. C'est finalement l'ensemble de toutes ces interventions qui a permis de pouvoir redonner une agréable homogénéité à l'aspect des façades de la tour lanterne.
Consortium multidisciplinaire MJFZ, M.Muttner, octobre 2012
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Pointe des combles : celle-ci a été remplacée |
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Pose d’échantillons de verres extérieurs de protection présentés devant les baies nord de la lanterne. |
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Massif occidental
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Le nettoyage des parements est en cours; les résistances de la patine au nettoyage sont variées en ce secteur: certaines partent aisément au nettoyage simple, d'autre résistent, créant des zones plus foncées dans un parement devenu très clair. |
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Les travaux de nettoyage et de conservation des panneaux de vitrail nécessitent l'enlèvement précautionneux des grillages extérieurs de protection existants; |
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Collégiale : étude archéologique des murs
Depuis le début de l'année l'accent a été mis sur la documentation et l'étude archéologique des murs de l'église. Ce travail, qui aide quotidiennement à orienter les choix de restauration, permet aussi la récolte de données historiques de premier ordre. Le relevé au pierre-à-pierre de l'ensemble du bâtiment et l'inventaire systématique des traces du chantier médiéval nous permet de plonger dans la réalité technologique et sociale de la fin du 12e siècle, aspects d'une époque, qui faute de textes, restent mal connus à Neuchâtel. Ce travail minutieux comprend entre autre la documentation de multiples indices qui vont des points de fixation des échafaudages médiévaux aux marques lapidaire, qu'elles soient des indications de montage ou des identifiants (marques de tâcherons) en passant par les traces laissées par les outils des tailleurs et les caractéristiques des décors sculptés. Au-delà de la restitution virtuelle de l'aspect de l'église au Moyen Age, il devient ainsi possible d'identifier assise après assise les phases et accidents du chantier médiéval, les projets et hésitations de concepteurs, mais aussi les outils utilisés, le nombre et éventuellement l'origine de tailleurs employés à chaque étape, l'existence ou non d'ouvriers spécialisés, la vitesse de progression du chantier et donc l'importance des moyens engagés, l'appartenance culturelle des sculpteurs, l'existence ou non d'un maître d'œuvre, les capacités techniques des charpentiers, les liens avec d'autres chantiers contemporains de part et d'autre du Jura, l'existence ou non de carrières de pierre commerciales, l'existence de réseaux commerciaux et artisanaux, etc.
Christian de Reynier 31.07.2012 |
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