journal du chantier
 
     
 
Un aperçu des travaux effectués
lors du dernier trimestre
juillet à décembre 2010

 
 
   
 

Appel d’offre

- En juillet 2010 après l’adjudication des travaux de restauration de la pierre par la Ville de Neuchâtel, 
un consortium concurrent a déposé un recours auprès du Tribunal Cantonal.
- Ceci a entraîné un ralentissement de l’activité sur le chantier.
- A fin décembre le Tribunal ne s’était toujours pas déterminé sur le recours.
C’est finalement le 24.02.2011, soit après 8 mois de procédure que le Tribunal cantonal a rendu son verdict en refusant d’accorder l’effet suspensif demandé. Par conséquent, le contrat liant le maître d’ouvrage au consortium adjudicataire a pu être signé, marquant ainsi le début des travaux de conservation restauration de la pierre.

 




Conservation et Restauration de la Collégiale dde Neuchâtel:
Conservation et Restauration de la Collégiale dde Neuchâtel:
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Tour Lanterne : échafaudages

- Pour permettre l’assainissement des pieds de toiture de la Tour lanterne, il a été installé, sur l’échafaudage et son pourtour une toiture provisoire avec gouttière et protections latérales. Les travaux peuvent ainsi être exécutés à l’abri des intempéries.



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Tour Lanterne : charpente

- A la Tour Lanterne, après le relevé du calepinage des décors et la découverture des pieds de toiture il a été procédé à l’analyse des pièces de charpente endommagées. Il a été constaté que seules les éléments de base du pan ouest étaient fortement endommagées. La sablière a été remplacée, la ceinture inférieure assainie et renforcée par injection de résine, les blochets, têtes de chevrons et révillons remplacés et l’ensemble renforcé au moyen d’éléments mécaniques





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Tour Lanterne : ferblanterie

- Les anciennes gouttières en tôle zinguée peinte, datant probablement de 1967, les naissances en plomb et les descentes sur le pourtour de la tour ont été déposées.
- Une étude est en cours afin d’examiner le remplacement des gouttières «rondes» par des éléments de type «cimaise». Des modèles ont été façonnés et posés sur la corniche pour permettre aux experts de se déterminer.



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Tour Lanterne : forage  

L’inspection de l’édifice, effectuée en 2005, a permis de relever la présence de fissures verticales se propageant au-dessus et au-dessous des fenêtres, et ce sur les quatre faces de la tour lanterne. Résultant de la poussée des arcs ainsi que de l’affaiblissement des murs consécutif à la présence des fenêtres, ces fissures nécessitaient une intervention. Cette dernière consiste en la pose de tirants  horizontaux en acier inoxydable, disposés sur deux niveaux, au-dessus et au-dessous des fenêtres de la tour lanterne. Légèrement précontraints, ces tirants sont scellés au mortier à leurs deux extrémités. Les ancrages seront dissimulés par un bouchon de pierre, rendant l’intervention pratiquement invisible.
Alix Grandjean, janvier 2011

 




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Travaux d’archéologie  

Durant le mois de septembre 2010, les élévations intérieures des galeries du cloître de la collégiale ont été documentées. Après le nettoyage des maçonneries dégagées, un relevé au pierre-à-pierre a été effectué. Pour l'heure, et très prudemment, son analyse a permis d'identifier quatre étapes principales dans l'évolution architecturale du cloître:
L'étape la plus ancienne est bien caractérisée par l'utilisation en élévation d'un petit appareil portant les traces de l'incendie de 1450. Ces caractéristiques permettent d'affirmer qu'il s'agit très probablement des vestiges de deux des quatre galeries du cloître primitif de la collégiale, non voûtées mais couvertes d'une charpente. La deuxième étape médiévale correspond clairement aux travaux qui suivent l'incendie de 1450 et en particulier à la construction des arcades du préau et des voûtes actuelles en 1452; dès cette époque le cloître ne compte plus de trois galeries, celle adossée à la nef étant supprimée. L'étude de ces éléments laisse supposer que, au Moyen Age, le mur bahut du préau comme le sol des galeries étaient plus haut qu'actuellement et que, du côté du vallon de l'Ecluse, le mur du cloître était doté d'au-moins deux hautes ouvertures partant du sol. La troisième étape correspond aux réaménagements du cloître sécularisé depuis la Réforme de 1530. De hautes fenêtres remplacent les ouvertures anciennes, alors que des locaux fermés sont aménagés dans les galeries au détriment d'une partie des voûtes et des arcades. Enfin la quatrième étape correspond aux travaux de restauration et de reconstruction de 1870. Contrairement à ce que l'on croyait, ces travaux n'ont pas causé la disparition de l'ensemble des structures médiévales, puisque les murs des galeries et une partie des voûtes remontent encore aux XIIIe et XVe siècles. Par contre, l'ancienne salle capitulaire semble bien avoir été entièrement démolie au moment de la construction de la salle du Grand-Conseil et de ses annexes en 1875.
Christian de Reynier, janvier 2011

 




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Coupe dessinée par
AMStN sur support
ARCHEOTECH et
annoté par le Service
des Monuments et
sites
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Coupe et façade dessinées par AMStN sur support
ARCHEOTECH et annoté par le Service des Monuments et sites










Documentation – conditions hydrologiques 

La fissuration du calcaire hauterivien de la Colline du Château fait office de drain. La rétention de l'eau sur ce site est liée à des dépôts d'origine morainique qui ont rempli les irrégularités du sol calcaire (p.ex cuvette de section triangulaire entre deux strates). (voir schéma note ci-jointe)
Ces volumes de moraines sont formés d'argile, limon, sable. Cela forme un matériel peu perméable mais suffisamment pour que l'eau y pénètre notamment en lien avec des petits bancs de sables. Comme l'eau ne s'y écoule pas rapidement, cette formation accumule de l'eau qui goutte ensuite sur les calcaires avant de trouver une fissure pour s'y glisser. On peut représenter la chose comme une sorte d'éponge.
Une de ces dépressions remplie de moraine suit vraisemblablement le nord-ouest de la Collégiale sur le chemin situé entre cet édifice et le cloitre. (Elle (ou une structure analogue) est parfaitement visible à l'ouest dans la falaise du fossé séparant l'Esplanade du jardin du Prince.
Pour réaliser les sous-sols de la Collégiale dans ce secteur, cette "éponge" a été excavée et stabilisée par des murs. L'eau présente dans cette roche a ensuite trouvé une fissure permettant un écoulement sur le sol du sous-sol.
Les relations avec l'eau et les maçonneries se limitent à l'observation de ces murs du sous-sol retenant les terrains meubles morainiques.
L'eau du puits "Forel" au centre de l'esplanade possède une eau plus chargée et très probablement en partie stagnante.
Par contre dans la moraine, ici, l'eau n'est qu'en transit, lent, mais en transit tout de même. La lenteur permet de lisser les effets de la pluviométrie et permettre un écoulement très faible mais également très régulier.
Pierre-Olivier Aragno, août 2010

 




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Documentation - analyse des tuiles vernissées   

La couverture de tuiles vernissées actuelle remonte à la restauration de 1867-1870, lors de laquelle il a été décidé de remplacer les tuiles canal et de rétablir un "état ancien" avec des tuiles plates vernissées.
Ces tuiles ont une découpe en arc brisé et sont ornées de glaçures de différentes couleurs: vert, blanc, brun rouge et rouge orangé. Les pièces d'origine constituent le type le plus courant observé dans les dépôts accumulés au-dessus des voûtes. Seuls les spécimens rouge orangé n'y ont pas été repérés. Leur mode de fabrication, difficile à déterminer avec certitude, paraît mixte, soit partiellement mécanique, par moulage ou au moyen d'une filière, et partiellement manuel (finition du talon). Elles proviennent de la tuilerie Gilardoni Frères à Altkirch en Alsace, surtout connue pour avoir inventé la première tuile à emboîtement  brevetée en 1841. La forme de ces tuiles et leur mise en œuvre selon un motif losangé semblent s'inspirer de modèles des XVe-XVIe siècles.
Michèle Grote, historienne des monuments - PUBLICATION
Roche, le 26 février 2011

 

 
 
 
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